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orthologo

8 août 2020

Orthophonie en libre service !

Orthophonie en libre service !
Une dérive de plus, heureuse de lire que des gens prennent enfin la parole sur ce sujet... Ce type de derive est la suite logique de l'évolution de l'orthophonie imposée par le monopole "scientiste" de la FNO. Nous, orthophonistes, nous exerçons un métier...
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11 août 2020

Vérifier la formation d'un professionnel de santé ou d'un coach

Afin de connaitre le type de formation que prétend avoir un profesisonnel, il est important de connaitre les ressources à votre disposition. 

Pour les professionnels de santé et les formations permettant d'exercer, il convient de consulter l'Annuaire Santé

Enfin pour vérifier la validité des formations "secondaires", souvent mises en avant, vous pouvez vérifier si ces formations existent et sont reconnues par l'Etat et les professionnels. 

En effet, beaucoup se disent "certifiés en"... Cela ne veut rien dire et devrait même susciter méfiance... 

Pour connaitre la valeur d'un diplôme, il suffit de consulter le site France Compétences qui répertorie l'ensemble des formations diplômantes reconnues. Il s'agit du Registre National  des Certifications Professionnelles, (RNCP)

Le titre RNCP permet de savoir si une formation est reconnue par l’Etat, et si elle est adaptée au marché de l’emploi. Ainsi, il contribue à faciliter l’accès à l’emploi, la gestion des ressources humaines et la mobilité professionnelle. Les certifications enregistrées dans le répertoire sont reconnues sur l’ensemble du territoire national.

 

France Compétences


C’est du donnant-donnant : la formation réunit toutes les aptitudes requises pour s’inscrire au RNCP, en échange de quoi elle acquière une visibilité optimale pour attirer le plus grand nombre. Tout le monde est gagnant, surtout les étudiants.

11 août 2020

Annuaire Santé

Vous recherchez un professionnel de santé, vous souhaitez vérifier si ce professionnel est bien diplômé. 

Pour les libéraux, vous pouvez le trouver sur le site Ameli qui ne vous confirme pas la validité des diplômes du professionnel. 

Ameli annuaire

Pour tous les professionnels de santé, les psychologues vous avez accès à la plateforme ANNUAIRE SANTE. Tous les professionnels ayant enregistré leurs diplômes auprès des ARS (libéraux ou salariés) peuvent y être trouvés. Vous ne les trouvez pas, ils ne sont pas en règle ou l'on peut douter de leurs véritables diplômes. 

Annuaire Santé-1 

Pour savoir si Théodule DUPONT est bien orthophoniste, il faut donc se connecter à https://annuaire.sante.fr/web/site-pro

Vous entrez ses noms et prénoms et cliquer sur VALIDER... et ses coordonnées professionnelles apparaitront, avec le plan en plus. 

RAPPELS : 

Le remboursement d'un professionnel de santé par la CPAM ne garantit pas de ses compétences .

L'inscription à l'Annuaire Santé garantit que le professionnels possèdent les diplômes qu'il dit avoir mais ne garantit nullement de ses compétences et de ses éventuelles pratiques illicites, sectaires.

Exemple-Ortho

 

11 août 2020

Vérifier l'enregistrement d'un professionnel de santé.

Afin de protéger l'usager des services de santé, le législateur a prévu un Répertoire ADELI et un Répertoire RPPS où TOUS les professionnels de santé, les psychologues doivent s'inscrire. 

Les répertoires nationaux RPPS et ADELI garantissent l’identification des professionnels de santé et viennent alimenter l’annuaire santé.

Les référentiels nationaux des professionnels de santé sont le RPPS ou ADELI. Certifiées par les ordres professionnels, le service santé des armées (SSA) ou les agences régionales de santé (ARS), les données enregistrées permettent l’identification des professionnels de santé. Elles sont publiées par le service "Annuaire Santé" de l'Agence du Numérique en Santé.

Pour en savoir plus sur le contenu et le fonctionnement de l'Annuaire Santé, vous pouvez vous rendre sur le site de formation en ligne de l'Agence du Numérique en Santé : https://esante-formation.fr/course/view.php?id=110

LE REPERTOIRE ADELI


Le répertoire Adeli est le système d’information national portant sur les professionnels de santé qui ne sont pas déjà dans le RPPS.

Ce répertoire attribue un numéro aux professionnels non-RPPS, lors de leur enregistrement auprès de leur agence régionale de santé. C’est le numéro de référence d'identification pour ces professionnels (hors RPPS).

Arrêté du 12 juillet 2012 relatif à la mise en place du traitement de données à caractère personnel ADELI

Les professions enregistrées dans Adeli :

• Assistants dentaires
• Assistants de service social
• Audioprothésistes
• Chiropracteurs
• Diététiciens
• Epithésistes
• Ergothérapeutes
• Infirmiers
• Manipulateurs en radiologie
• Ocularistes
• Opticiens-lunetiers
• Orthopédistes-orthésistes
• Orthophonistes
• Orthoprothésistes
• Orthoptistes
• Ostéopathes
• Physiciens médicaux
• Podo-orthésistes
• Psychologues
• Psychomotriciens
• Psychothérapeutes
• Techniciens de laboratoire

LE REPERTOIRE PARTAGE DES PROFESSIONNELS INTERVENANT DANS LE SYSTEME DE SANTE (RPPS)

Le Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de Santé (RPPS) est le répertoire unique de référence permettant d’identifier les professionnels de santé. Il rassemble et publie les informations des professionnels de santé, sur la base d’un numéro RPPS attribué au professionnel toute sa vie.

Ce répertoire vise à :
- identifier les professionnels intervenant dans le domaine de la santé en exercice, ayant exercé ou susceptible d’exercer ;
- suivre l’exercice de ces professionnels, connaître le niveau d’étude des internes et étudiants ;
- contribuer aux procédures de délivrance et de mise à jour des produits de certification ;
- permettre la réalisation d’études et la production de statistiques relatives aux professionnels répertoriés.

Le RPPS a été créé par l’arrêté du 6 février 2009, modifié par l’arrêté du 18 avril 2017

Le RPPS est un référentiel opposable : les données enregistrées sont fiables car elles proviennent des autorités d’enregistrement (les ordres professionnels, le service de santé des armées). Elles tiennent lieu de pièces justificatives.

Les professions enregistrées dans le RPPS :

• médecins ;
• chirurgiens - dentistes ;
• sages-femmes ;
• pharmaciens ;
• masseurs - kinésithérapeutes ;
• pédicure - podologues.

Le RPPS regroupera à terme l’ensemble des professionnels de santé. L’intégration est progressive, en fonction des possibilités des autorités d’enregistrement.

Les usagers ont donc la possibilité de demander ces numéros aux professionnels qu'ils consultent et peuvent vérifier via la plateforme Annuaire Santé

Annuaire Santé-1

 

11 août 2020

Numéro ADELI

 

ARS France

 

ADELI est le répertoire national d’identification des professionnels de santé.
Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés et libéraux
et leur sert de numéro de référence.
Il figure sur la Carte de Professionnel de Santé (CPS)
pour les professionnels relevant du code de la santé publique.

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Celles des orthophonistes sont rouges. 

 

Le répertoire ADELI : qu’est ce que c’est ?

ADELI signifie Automatisation DEs LIstes. C’est un système d’information national sur les professionnels de santé. Il contient des informations (état civil, situation professionnelle, activités exercées) quel que soit leur mode d’exercice. Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés ou libéraux et leur sert de numéro de référence : c'est aussi le numéro qui identifie chaque professionnel sur sa Carte de Professionnel de Santé (CPS).

Certes le numéro Adeli ne fait que vérifier que la personne a bien obtenu ses diplômes, il ne garantit nullement le professionnalisme, les compétences et le respect de la déontologie.

N'hésitez pas à signaler auprès des ARS toute pratique douteuse, qui susciterait un malaise que vous auriez du mal à définir, faites attention aux atmosphères un peu trop "spirituelles", aux mots "cercles", "bienveillance", "célébration"...


Où trouver le Numéro Adeli, dans l'ARS de votre région :

Votre ARS



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nregistrement du Professionnel de santé

Retrouver un professionnel de santé, enregistré

 

Annuaire Santé-1

Attention, tous les professionnels de santé et psychologues salariés n'ont pas nécessairement une CPS puisqu'il faut que ce soit leur établissement-employeur qui se chargent de ces démarches, certains hôpitaux ne trouvent pas cette protection utile !!!

 

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11 août 2020

Comment vérifier si le professionnels est bien en règle ?

Les professionnels de santé ont l'obligation de faire enregistrer leurs diplômes auprès des ARS (Agence Régionale de Santé) départementales pour pouvoir exercer. 

Tout usager a donc le droit (et le devoir) de demander aux professionnels de santé qu'il consulte s'il est en règle avec la loi. 
En effet, cette enregistrement permet de confirmer la validité des diplômes professionnels et autorise donc le professionnels de santé à exercer. L'enregistrement des diplômes et l'attribution du numéro ADELI à un professionnel ne garantit aucunement ses compétences. Vous avez juste la certitude que cette personne a suivi la formation qualifiante. 

Tous les professionnels de santé, quel que soit leur mode d’exercice (libéral ou salarié), ont l’obligation de faire enregistrer leur diplôme auprès de leur ordre (pour les professions qui en ont un) ou auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS) du lieu de leur résidence professionnelle.

Ces professionnels de santé actifs, ayant une autorisation d’exercice légal de leur profession sont ainsi recensés dans le répertoire ADELI.

Art L 4113-2 IV du code de la santé publique détermine la nature des informations communicables au recueil des actes administratifs.

Les professionnels soumis à cette obligation sont : 

  • Les auxiliaires médicaux : assistant dentaire, audioprothésiste, diététicien, épithésiste, ergothérapeute, infirmier, infirmier psychiatrique, manipulateur ERM, oculariste, opticien lunetier, orthopédiste, orthésiste, orthophoniste, orthoprothésiste, orthoptiste, podo-orthésiste, psychomotricien, technicien de laboratoire)
  • Les psychologues
  • Les assistants de service social
  • Les ostéopathes, chiropracteurs, psychothérapeutes

Les articles suivants précisent, pour chacune des professions, l’obligation des professionnels dont l’exercice est réglementé par le code de la santé publique de faire enregistrer leur diplôme ou leur autorisation d’exercer auprès de leur ordre (pour les professions qui en ont un) ou auprès de l'ARS :

  • Médecins, chirurgiens-dentistes et sages-femmes : article L 4113-1 du code de la santé publique
  • Pharmaciens : article L 4221-16 du code de la santé publique
  • Infirmiers : article L 4311-15 du code de la santé publique
  • Masseurs-kinésithérapeutes, pédicures podologues : article L 4321-10 du code de la santé publique
  • Orthophonistes et orthoptistes : décret 65-240 du 25 mars 1965
  • Opticiens lunetiers : article L 4362-1 du code de la santé publique
  • Audioprothésistes : article L 4361-2 du code de la santé publique
  • Ergothérapeutes (occupational therapists), psychomotriciens : article L 4333-1 du code de la santé publique
  • Manipulateurs d'électroradiologie médicale : article L 4352-1 du code de la santé publique
  • Assistants de service social : articles 222 et 223 du code de la famille et de l’aide sociale
  • (arrêté du 27 mai 1998 - Journal Officiel du 17 juillet 1998)

A la suite de cette inscription, le professionnel se voit attribuer un numéro ADELI départemental. Si le professionnel exerce sur plusieurs départements, il doit s'enregistrer dans chaque département. 

Cette inscription lui permet également de demander une CPS (Carte Professionnelle de Santé). 

Vérifier l'enregistrement 

11 août 2020

Signaler un professionnel de santé douteux.

Vous avez consulté un professionnel de santé, vous avez ressenti un malaise, une gêne, il vous a posé des questions inadaptées, il a eu des gestes déplacés...

Vous avez la possibilité d'en informer les autorités. 

Le Ministère de la Santé, cliquer sur les images. 

Signalement Santé

 

L'ARS (Agence Régionale de Santé) de votre région.  

 

ARS SIgnaler Hauts de France

 

Vérifier la validité des diplomes du professionnels,

Vérifier sa légalité à exercer

11 août 2020

Attention aux coachings et aux dérives sectaires...

Le coaching est un lieu propice au développement des emprises de type sectaires.
Hormis le coaching de sportifs de haut niveau... les coaches pour la plupart n'ont aucune réelle formation du moins reconnue et garantissant une éthique et une déontologie. Beaucoup de ces personnes utilisent les termes "certifiés en pratique", en fait cela n'a aucune valeur...
Seules les formations ayant une reconnaissance au RNCP sont diplômantes et leurs contenus ont été validés par des pédagogues et l'Etat.

France Compétences

Beaucoup de personnes semblent se réfugier dans ces activités sectaires, certains ne sont peut-être pas conscients de ce qu'ils proposent... Et pourtant pour toute personne, un peu avertie, il est évident de "sentir" l'impact, l'emprise et la dérive...

Les coaches au mieux imposent LEUR solution, LEUR vérité... en niant toute l'individualité et en exploitant la crédulité et le mal être des individus perdus.
Les réseaux sociaux sont une pépinière pour ces coaches et ils n'hésitent pas à faire leur pub afin de recruter le plus d'adeptes possibles.
Les professionnels de santé ne sont pas protégés de ces pratiques et certains les diffusent allègrement.
Il suffit d'aller sur la page FB : "Orthophonistes autrement" et là, vous pourrez constater l'ampleur du problème. J'imagine que ces pratiques ne sont pas l'exclusivité des orthophonistes, on en trouve également chez des psychologues, psychopatriciens (qui n'ont pas de diplômes de psychologues).
Certains coaches vont jusqu'à s'octroyer le titre de psychanalyste sans jamais n'être eux-mêmes passer par une analyse personnelle, sans formation réelle et reconnue de psychologie et en psychanalyse.
Le monde va mal et manifestement des gens sont prêts à tout pour se faire de l'argent sur le dos de personnes en errance et en souffrance...
Kinésiologie, Sophrologie, Reiki, Rebozo, Tente rouge, Association de dance bébé/maman, Portage bébé... groupe de femmes en période périnatale, club d'allaitement...

Faites attention...
N'hésitez pas à demander le numéro Adeli des professionnels de santé, et à vérifier auprès des ARS (Agence Régionale de Santé), si la personne est bien inscrite sur ce répertoire des professionnels de santé.

ARS France

ADELI est le répertoire national d’identification des professionnels de santé.
Un numéro ADELI est attribué à tous les praticiens salariés et libéraux
et leur sert de numéro de référence.
pour les professionnels relevant du code de la santé publique.

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Certes le numéro Adeli ne fait que vérifier que la personne a bien obtenu ses diplômes, il ne garantit nullement le professionnalisme, les compétences et le respect de la déontologie.

N'hésitez pas à signaler auprès des ARS toute pratique douteuse, qui susciterait un malaise que vous auriez du mal à définir, faites attention aux atmosphères un peu trop "spirituelles", aux mots "cercles", "bienveillance", "célébration"...


Où trouver le Numéro Adeli, dans l'ARS de votre région : 

Votre ARS

Les professionnels de santé ayant un ordre, ont également un numéro RPPS

Adeli RPPS


2 avril 2020

La boite de Pandore est ouverte : La télé-orthophonie

Il y a longtemps que je n'ai pas écrit... Mais étant donné la période, comme tout le monde, j'ai du temps... Confinement oblige et d'ailleurs c'est bien ce confinement qui est à l'origine de ce post.

 

En effet, comme le Covid-19, nous oblige à rester chez nous et ce d'autant plus quand nous avons la chance de faire partie des personnes à risques +++. Les activités des uns et des autres se sont donc stoppées sauf pour ceux dont l'art est essentiel pour la communauté ou encore qu'ils ne puissent exercer leurs tâches en télétravail.

L'activité des orthophonistes libérales n'étant pas une priorité vitale, la plupart de mes consœurs ont cessé leur activité, ce qui par ailleurs leur permet pour beaucoup d'exercer leurs fonctions de mère à temps plein. Eh oui, il faut s'occuper des petits qui ne peuvent aller en classe et qu’il faut suivre afin de pouvoir rendre des comptes à l’instit, professeur etc. J'imagine la pensée de mes lecteurs qui connaissent mon humour et se disent : « Elle doit penser qu'en fait ça ne doit pas les changer de jouer les instits ».

Eh bien, la Fumeuse FNO dont nous avons déjà parlé, a réussi à pleurer un arrêté (que les ortho nomment décret, nous ne leur en voudrons pas de ne pas maitrise la hiérarchie des normes du Droit français) auprès du gouvernement (qui par ailleurs, elle passe son temps à dénigrer pour une vague histoire de refus d'une retraite universelle).

Arrêté qui autorise, pendant la période de confinement « strict », la téléorthophonie pour ceux qui le souhaiteraient et penseraient que leur travail serait une priorité nationale dans cette période d’exception.

 

Arrêté du 25 mars 2020 complétant l'arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire

« Vu l'arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire ;

Vu la convention nationale des orthophonistes signée le 31 octobre 1996 et ses 16 avenants ;

Vu la liste des actes et prestations modifiée adoptée par la décision de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie du 11 mars 2005 ;

Considérant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 30 janvier 2020, que l'émergence d'un nouveau coronavirus (covid-19) constitue une urgence de santé publique de portée internationale ; (…)

Article 1 :

L'arrêté du 23 mars 2020 susvisé est ainsi modifié :

1° Le VI de l'article 8 devient le VII et il est rétabli un VI ainsi rédigé :

« VI. - A l'exclusion des bilans initiaux et des renouvellements de bilan, les actes d'orthophonie mentionnés en annexe du présent article peuvent être réalisés à distance par télésoin. La pertinence du recours au télésoin est déterminée par l'orthophoniste. Ces actes de télésoin sont réalisés par vidéotransmission. Ils sont conditionnés à la réalisation préalable, en présence du patient, d'un premier soin par l'orthophoniste. Pour les mineurs de 18 ans, la présence d'un des parents majeurs ou d'un majeur autorisé est nécessaire. Pour les patients présentant une perte d'autonomie, la présence d'un aidant est requise.

« Par dérogation aux articles L. 162-1-7, L. 162-14-1 et L. 162-9 du code de la sécurité sociale, les orthophonistes libéraux ou les autres structures mentionnées à l'article L. 162-1-7 du même code sont autorisés à facturer à l'assurance maladie les actes réalisés à distance par télésoin relevant du présent article VI. » 

La boite de Pandore est donc ouverte !!!

Vous savez déjà que je suis opposée à ces télé pratiques médicales et paramédicales. J'avais d'ailleurs déjà écrit à ce sujet quand par hasard, j'étais tombée sur la page d'un orthophoniste qui en faisait ouvertement le commerce. Bien sûr, pas en France puisque cela est interdit... Quoique les commentaires des uns et des autres ont laissé entendre qu’il aurait établi à une période son activité dans un de nos DOM (Département d’Outre-Mer) avant de le quitter assez précipitamment pour des faits qui restent assez confus. Bon passons… On en parle ICI

 

Grace à la fréquentation d’une page FB avec le titre très trompeur et qui mériterait d’être transcrit de la sorte « Orthophonie, autre ment ». Page où j’étais peu intervenue donc pas encore virée.

J’y ai découvert des choses, à la lecture des différents posts, aussi très intéressantes sur la confirmation du côté mercantile, manquant d’éthique, de déontologie et d’honnêteté au moins intellectuelle des personnes partageant l’un de mes diplômes. Certains développant auprès de leurs patients/clients/adeptes des pratiques reconnues et dénoncées par la Mivilude* comme sectaires. Bon si des personnes sont assez crédules pour payer ces gens dans le fond c’est leur problème mais tout de même des pratiques sectaires remboursées par la CPAM, perso ça me questionne, voire me révolte. Mais bon l’Etat laisse faire !

Pour en revenir, aux praticiennes de la téléorthophonie…

Je me permets de me questionner sur le respect de cette interdiction étant donné les propos de jeunes orthophonistes qui semblent adeptes de ce type de pratiques, sans toutefois être capables d'en expliciter l'intérêt, et ce malgré les appels du pieds de participants à la même page. Et tout aussi incapable de citer une revue de lecture qu’elles auraient travaillée sur le sujet. En fait l’une d’elle m’a donné le lien d’une page Google Scholar présentant des articles sur le sujet. La pauvre, je suis allée consultée les articles et leur résumé ce qui a fini de  confirmer mes représentations… En effet, la plupart des articles admettent que les études ne sont pas fiables, au mieux à cause du nombre de sujets, des conditions et que de toute manière, il faudrait d’autres études pour pouvoir statuer sur le sujet.

Comme la personne qui détient la page FB en question, a trouvé opportun de censurer les commentaires à ce sujet… Il me faudra un peu de temps pour reprendre les copies d’écran.

Premier article sur lequel, je clique :

Sue Grogan-Johnson, S., Meehan, R., McCormick, K. & Miller, N. (2015). « Results of a Nationale Survey of Preservice Telepractive Training in Graduate Speech-Language Pathology and Audiology Programsraduate », in Contemporary Issues in Communication Science and Disorders, Volume 42,  pp.122–137

https://www.researchgate.net/publication/303719463_Results_of_a_National_Survey_of_Preservice_Telepractice_Training_in_Graduate_Speech-Language_Pathology_and_Audiology_Programs

Résumé (j’ai traduit via DeepL)

La télépratique et d'autres avancées technologiques sont largement adoptées pour accroître l'accès aux services d'orthophonie et d'audiologie, en améliorer l'efficacité et en réduire potentiellement le coût. Bien que l'utilisation du modèle de prestation de services par télépratique soit en plein essor, on dispose de peu d'informations descriptives sur la formation offerte aux étudiants diplômés en orthophonie et en audiologie avant leur entrée en service. Cette étude a examiné l'état actuel de la formation à la télépratique en orthophonie et en audiologie au niveau universitaire. Méthode : Une enquête en 18 points a été envoyée par courrier électronique à 256 directeurs de programmes d'études supérieures en orthophonie, en sciences de la parole et de l'audition et/ou en audiologie, répertoriés dans la base de données EdFind de l'American Speech-Language-Hearing Association. Quatre-vingt-dix-sept répondants de 35 États ou territoires américains ont renvoyé l'enquête. Un rapport récent au conseil d'administration de l'American Speech-Language-Hearing Association (ASHA) a détaillé l'urgence de recadrer les professions de l'orthophonie et de l'audiologie pour faire face aux changements radicaux dans les soins de santé (Swigert et al., 2013). Les stratégies pour réaliser ce recadrage comprennent l'application de la télépratique et d'autres avancées technologiques pour accroître l'accès aux services d'orthophonie et d'audiologie, en améliorer l'efficacité et éventuellement en réduire le coût (McCue, Fairman et Pramuka, 2010 ; Swigart et al., 2013). Comme l'a indiqué ASHA, les résultats : Un taux de réponse de 37,9 % a été atteint, la majorité des répondants étant d'accord pour que la télépratique soit enseignée aux étudiants diplômés des programmes d'orthophonie et d'audiologie. Cependant, seulement 26 % des universités ayant répondu enseignent actuellement les composantes cliniques et universitaires du modèle de prestation de services de télépratique. Les facteurs liés à l'état actuel de la formation clinique et académique préalable à la télépratique sont examinés. Conclusion : La télépratique est rapidement adoptée comme modèle de prestation de services dans nos professions. Les programmes de formation universitaire en sont aux premiers stades de l'adoption de cette innovation et peuvent offrir une formation à ce modèle pour préparer les diplômés à leur futur environnement de travail.

Deuxième article (pour info, j’ai tout de même pris ceux qui avaient le plus d’occurrences).

Rangarathnam, B., Mccullough, G.,& Pickett, H., Zraick, R., Tulunay-Ugur, O. & McCullough, K. (2015). « Telepractice Versus In-Person Delivery of Voice Therapy for Primary Muscle Tension Dysphonia ». in American Journal of Speech-Language Pathology. 24. 10.1044/2015_AJSLP-14-0017.

https://www.researchgate.net/publication/274388402_Telepractice_Versus_In-Person_Delivery_of_Voice_Therapy_for_Primary_Muscle_Tension_Dysphonia

Résumé :

L'objectif de l'étude était d'étudier l'utilité de la télépratique pour la réalisation d'exercices de phonation de flux pour les personnes souffrant de dysphonie de tension musculaire primaire (DMT). Les méthodes : Quatorze sujets ayant un diagnostic de DMT primaire ont participé, sept sur place et sept à distance. Chaque participant a reçu 12 séances de traitement sur une période de six semaines. Le traitement consistait en des exercices de thérapie vocale par phonation de flux. Des mesures auditives-perceptuelles, acoustiques, aérodynamiques et de qualité de vie ont été prises avant et après le traitement. Résultats : Les mesures de la perception et de la qualité de vie étaient significativement meilleures après le traitement et étaient statistiquement équivalentes entre les groupes. Les mesures acoustiques et aérodynamiques se sont améliorées dans les deux groupes, mais les changements n'ont pas atteint la signification statistique. Les résultats pour les deux groupes de prestation de services étaient comparables, sans différences significatives observées pour les mesures de la perception et de la qualité de vie. Conclusions : Bien que l'American Speech-Langage and Hearing Association (ASHA) soutienne l'utilisation de la télépratique pour les services d'orthophonie, les preuves de l'utilisation de la télépratique pour le traitement comportemental des patients atteints de MTD font défaut. Les résultats de cette étude indiquent que les exercices de phonation de flux peuvent être utilisés avec succès pour les patients atteints de MTD en utilisant la télépratique.

Troisième article (j’ai choisi des études portant sur des pathologies diifférentes)

Tucker, J. (2012). « Perspectives of Speech-Language Pathologists on the Use of Telepractice in Schools : Quantitative Survey Results », in International Journal of Telerehabilitation, December 2012

https://www.researchgate.net/publication/307846417_Perspectives_of_Speech-Language_Pathologists_on_the_Use_of_Telepractice_in_Schools_Quantitative_Survey_Results

Résumé :

Cette étude a été menée auprès de 170 orthophonistes en milieu scolaire dans un État du nord-est, dont seulement 1,8 % ont déclaré utiliser la télépratique en milieu scolaire. Ces résultats concordent avec deux enquêtes ASHA (2002 ; 2011) qui ont fait état d'une utilisation limitée de la télépratique pour les orthophonistes en milieu scolaire. Dans la présente étude, la volonté d'utiliser la télépratique était inversement liée à l'âge, peut-être parce que les jeunes membres de la profession sont plus habitués à utiliser la technologie. Dans l'ensemble, les personnes interrogées se sont montrées préoccupées par la validité des évaluations effectuées par le biais de la télépratique, par la capacité des cliniciens à établir un rapport adéquat avec les clients par le biais de la télépratique et par l'efficacité de la thérapie par télépratique par rapport à l'orthophonie en personne. La plupart des répondants ont indiqué la nécessité d'établir des procédures et des lignes directrices pour les programmes de télépratique en milieu scolaire.

 

Sur la page FB, citée plus haut, il apparait que les arguments amenés pour l’intérêt de ces télésoins orthophoniques, soient alimentaires, économiques etc… mais à aucun moment, nous n’avons réussi à leur faire évoquer le patient, son intérêt, son désir…

Je suis étonnée que des professionnels de la communication et du langage ne se posent pas de question sur ces changements de canaux et des codes communicationnels et leurs impacts.

Etonnée également que la plupart ne soit pas perturbée par le fait qu’une tierce personne soit présente dans l’espace thérapeutique et donc sur les influences d’un tel facteur entre autres sur l’authenticité de la relation et donc des interactions.

Etonnée qu’aucune de ces personnes n’ait évoqué le problème des fractures sociales, culturelles, cognitives et numériques que rencontrent nos patients. Il semble que pour ces orthophonistes cela soit « naturel » pour l’ensemble des français d’utiliser le numérique, d’avoir les moyens cognitifs et matériels de se prêter à cet outil.

Aucune question sur le lien à l’image, la difficulté que pourrait avoir une personne à être filmée, à se voir et voir l’autre via un écran.

Aucune question sur la posture physique, or Bullinger nous a bien appris que notre position dans l’espace était aussi importante et influait sur la concentration, l’attention etc…

Je n’évoque même pas le rapport à l’écrit.

Bon admettons que ces orthophonistes n’aient dans leur « clientèle » que des personnes issues de milieux très cultivés, très au fait des technologies, qu’ils soient hyper autonomes, qu’ils n’aient pas de problématiques relationnelles, pas de difficultés communicationnelles… oui cela serait envisageable mais de fait ces personnes n’auraient pas de troubles du langage et de la communication et donc n’auraient pas besoin d’orthophonie.

La personne qui accompagne le patient, dans ce cas précis, je pense à mon exercice en service de pédopsychiatrie (plus de 20 ans d’expériences, dans des services différents et dans plusieurs dispositifs de soins), j’ai tout de même constaté que beaucoup de mes petits patients (certes pour la plupart avec des pathologies lourdes) avaient des parents eux-mêmes en difficulté avec le langage et la communication, certains étaient illettrés, non francophone etc… Mais je devais certainement exercer dans un microcosme particulier…

Pour en revenir au post, sa forme et son contenu, je continue de me questionner sur cette absence de possibilité de débattre et donc d’avancer sur le sujet, cela apporte plusieurs informations majeures.

Sur ce groupe FB, il apparait que celles et ceux qui seraient « fans » de cet outil ne soient pas en grand nombre, c’est déjà cela de gagné. Il semblerait qu’ils n’aient pas une réelle formation sur le développement du langage puisqu’ils ne peuvent pointer les failles de leurs pratiques, qu’ils ne peuvent étayer leur discours, entrer dans une « dispute » sur le métier et donc développer leur pensée. On peut donc imaginer au mieux que leurs « prestations » seraient des distractions pendant cette période de confinement qui pourraient soulager les parents bien débordés avec les demandes des instits de leurs enfants et une manière de poursuivre le soutien scolaire qui semble déjà avoir été engagé en face à face.

Autre élément intéressant, vraiment important et rassurant, sur ce groupe FB, il apparait que la grande majorité des inscrits soient opposés à de telles dérives. Bizarrement, les gens opposés sont capables d’argumenter leur refus, leur révolte face à des telles dérives. La plupart évoquent et dénoncent l’incompétence de la FNO et vont même jusqu’à comprendre que ce type de dérives pourra nuire à l’avenir de notre pourtant belle profession.

Il apparait évident que nous n’avons pas le même métier que ces gens qui sont prêts à tout pour ne pas perdre d’argent.

* https://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire

20 novembre 2019

Liberté de Penser l'orthophonie

L'orthophonie c'est avant tout avoir assez d'empathie et de recul pour savoir/ pouvoir accueillir l'autre avec ses souffrances...

C'est entendre Sa demande, la faire émerger parfois derrière une commande souvent extérieure et qu'il peut avoir beaucoup de difficultés à s'approprier, à définir, à penser...

La rencontre entre soignant et patient passe par une approche clinique relationnelle. Ce n'est pas imposer un savoir déconnecté du contexte, de l'histoire du patient, de sa demande.

Nous avons besoin de développer la pensée, la nôtre, celles de nos patients, de ses proches... pour oser être à l'écoute.

Nous ne pouvons accepter la main mise d'une obédience sur la formation, d'un syndicat qui impose la pensée unique... Non tout n'est pas cognitivisme, neuroscience, neurodéveloppemental, ces savoirs ont leur importance, mais ils ne sont qu'une vision, qu’un point de vue…

La formation continue doit être ouverte à la possibilité de penser les soins… tout comme la formation initiale qui est bien trop réductrice pour former, développer les aptitudes…

 

Pour qu'on ne nous impose pas d'être des machines sans esprit critique... Je vous invite à signer et partager cette pétition. 

 

https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-des-solidarit%C3%A9s-et-de-la-sant%C3%A9-la-formation-des-orthophonistes-halte-%C3%A0-la-pens%C3%A9e-unique/psf/promote_or_share


 

Le code de la santé publique confère aux orthophonistes indépendance, responsabilité et autonomie de diagnostic, décision des soins à mettre en œuvre.

Et pourtant les critères retenus, pour bénéficier du financement de la formation continue*, concernent principalement le seul aspect technique du soin orthophonique, excluant la dimension psychologique et relationnelle.

Nous expérimentons chaque jour avec nos patients que le langage ne se réduit pas à un outil plus ou moins défaillant qu’il suffirait de réparer, mais qu’il est constitutif de la personne humaine.

Nous ne pouvons ignorer que quelle qu'en soit leur origine, organique ou non, les pathologies orthophoniques bouleversent le patient de manière plus globale.

Or, cette réalité et les conceptions théoriques référées aux sciences humaines sont absentes des propositions de formation car rejetées au motif qu'elles ne correspondent pas aux besoins de la profession des orthophonistes !

Pourtant, nombre d'entre eux témoignent des bénéfices de ces formations dans le suivi de leurs patients et s’indignent de cette situation.

Nous demandons donc que les financements octroyés par l'ANDPC et le FIF-PL rendent accessibles aux orthophonistes des formations en adéquation avec le code de la santé publique, et que les instances décisionnaires respectent l'autonomie et la diversité des choix de formation comme des choix des pratiques professionnelles.

*Dans le cadre de l'exercice libéral, les orthophonistes doivent cotiser au Fond interprofessionnel des professionnels libéraux (FIF-PL) et depuis la création en 2013 de l'Organisme gestionnaire du développement professionnel continu (OGDPC) devenu Agence national du développement professionnel continu (ANDPC) tous les orthophonistes ont une obligation triennale à participer à une action de DPC.

Les Ateliers Claude Chassagny / www.acchassagny.org / atelierchassagny@gmail.com
La Fédération des orthophonistes de France / www.federation-des-orthophonistes-de-france.fr /fof.federation@gmail.com

 

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