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25 août 2009

L’affaire Delion A qui profite le crime ?

En espérant que M. BALAT me pardonnera de reprendre quelques uns des articles de son site.

L’affaire Delion : A qui profite le crime ? par Laurence Gourmez-Fleuret

dimanche 26 juillet 2009, par  Michel Balat


L’affaire Delion A qui profite le crime ?

Merci à P. DELION de tant donner à notre psychiatrie de ce 21e siècle, qui, après avoir connu un élan extraordinaire ces 50 dernières années, se rigidifie dans des positions de clivage, et perd de son humanité.

 

P DELION parle de ce qu’il fait et fait ce dont il parle et, dans un formidable élan vital, tente de résister à l’organisation paranoïaque de notre nouvelle société.

 

L’envahissement procédurier médiatisé prend le pas sur l’approche humaniste, et tyrannise les professionnels de la psychiatrie qui refusent de moins en moins de fonctionner selon le modèle médical actuel comme des techniciens spécialistes de symptômes, syndrome, âge, et pourquoi pas couleur, odeur...

 

A refuser ce modèle de fonctionnement restreint et cloisonné, nous voici diabolisés comme par le passé, et c’est la chasse aux sorcières qui reprend. La pensée, c’est le diable...

 

Je veux dire par penser, panser mais surtout repenser la place que chacun des professionnels de la psychiatrie occupe pour chaque patient.

 

C’est donc se questionner au quotidien nos réponses ou nos non-réponses. Dans la plus grande humilité, notre accompagnement doit être l’objet de notre critique sur notre organisation personnelle. C’est pourtant tellement plus facile de refuser le fonctionnement du voisin, plus facile de suivre des idées reçues de neutralité bienveillante, plus faclle de redorer l’image de la psychiatrie en la réduisant à une science froide et distante, botanique, biologique, chimique et génétique.

 

Le serpent de mer de la psychothérapie institutionnelle se nourrit des avatars d’approches psychodynamiques et sociothérapiques qui ont vrillé leur objectif, et se sont ridiculisés dans des caricatures grotesques de club med ou d’apprentis sorciers.

 

Affirmer que le travail en psychothérapie appartient au champ de l’affect, du contact, émietté à travers la quotidienneté, c’est réfuter toute évaluation quantitative de notre pratique, et surtout à travers les espaces du dire revendiquer une nécessaire liberté.

 

Et c’est à propos d’une pratique à médiation corporelle, le pack, qui engage cette énergie humaine que je viens d’évoquer, que jaillit le passionnel, la peur, la haine.

 

J’ai découvert en passant devant un institut de beauté, que le pack est proposé à ses clientes à des prix fort déraisonnables.

 

Pourquoi s’acharner sur le symbole « P. DELION » ? Que représente t il ?

 

Un excellent praticien pétri de culture analytique, mais également érudit et rompu aux autres techniques de soins en psychiatrie.

 

Un homme ouvert et engagé, peut être trop ouvert et trop engagé.

 

Un professeur qui ne ménage ni son temps, ni son ardeur pour parler juste, direct, qui ne se soucie guère de ses effets de séduction, et n’assure pas ses appuis politiques.

 

Le cibler, c’est faire taire et détruire tout un courant psychiatrique puissant, redoutable par sa pertinence et son intelligence, qui s’oppose au saucissonnage des affections psychothérapiques selon l’âge, le symptôme, la génétique et bien d’autres critères qu’il convient de distinguer pour enrichir l’approche thérapeutique ouverte. Réduire l’autisme à une affection neurologique qui ne justifie qu’une rééducation, c’est aussi proposer de protocoliser les réponses thérapeutiques à des maladies identifiées souvent par un symptôme (ex : anorexie, boulimie, alcoolisme, troubles bipolaires ... )

 

Le grand intérêt de la protocolisation c’est finalement d’économiser du temps, des engagements personnels, de réduire à leur simple technicité les professionnels de la psychiatrie et leur interdire de penser.

 

Pierre DELION fait l’objet d’un harcèlement moral dans une volonté politique délibérée de refonte des soins psychiatriques selon un modèle simpliste, rentable, évaluable à deux dimensions quand l’âme humaine en souffrance requiert une approche multiple et complexe...

 

Laisserions nous, par désengagement, par faiblesse, cette forfaiture se commettre à notre barbe sans sourcillier, assisterons nous impuissants au désengagement sociétal de notre nouveau siècle ?

 

Laurence Gourmez-Fleuret

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