Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orthologo
15 février 2011

Exode de cerveau !

Pourquoi les jeunes français s'orientent-ils vers la Belgique pour les formations médicales et paramédicales ?

L'avantage de la Belgique est que le recrutement ne se fait pas sur concours donc si vous n'avez pas eu les concours en France, vous avez toujours la possibilité d'aller faire vos études directement en Belgique où il suffisait de s'inscrire jusqu'à il y a quelques années. En effet désormais suite à l'afflux d'étudiants français ne parvenant pas à obtenir leur concours en France, il y a eu bien vite trop de jeunes français sur les bancs des écoles belges. La Belgique a donc instauré un quota (en 2006) et la possibilité d'intégrer un cursus en Belgique est donc soumis à un tirage au sort mais toujours à aucune sélection sur vos éventuelles capacités à poursuivre les études demandées.

La plupart des jeunes qui partent en Belgique faire des études de logopédie suivent donc un cursus de 3 années (4 ans en France après un concours d'entrée) et environ 700 heures de stages (contre 1200 en France).

Pour faire valider les diplômes d'orthophoniste obtenus à l'étranger, les personnes doivent faire leur demande d'équivalence auprès de la DGOS (Direction Générale de l'Offre de Soins) . Pour les formations de logopède, il est exigé soit la passation d'un examen ou la réalisation de stages. Un Diplôme d'Etat (relevant du Ministère de la Santé) leur est alors alloué et ils peuvent exercer.

Quelques rares étudiants français poursuivent le cursus belge en intégrant l'équivalent d'une maîtrise qui se déroule sur 2 années et à la fin de ce cursus, ils pourraient entamer une carrière universitaire.


Je comprends un peu mieux la rancune de quelques anciens étudiants en logopédie quand ils critiquent les études auxquelles ils n'ont pu accéder !


Reconnaissance française du diplôme d'orthophoniste-logopède belge (11 ème législature)

Question écrite n° 31149 de Mme Monique Cerisier-ben Guiga (Français établis hors de France - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 15/02/2001 - page 565

Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation des Français qui obtiennent un diplôme d'orthophoniste-logopède en Belgique. Alors que le diplôme équivalent obtenu en France est reconnu en Belgique, la France ne reconnaît pas le diplôme belge qui équivaut à la formation française. Elle lui demande que le diplôme d'orthophoniste-logopède obtenu en Belgique soit reconnu en France, en conformité avec les directives européennes de libre circulation des travailleurs.

Réponse du ministère : Santé

publiée dans le JO Sénat du 24/01/2002 - page 242

Les directives communautaires 89/48/CEE et 91/51/CEE prévoient un dispositif de reconnaissance mutuelle des titres, traduisant un principe fondamental selon lequel tout professionnel qualifié pour exercer une profession dans un Etat membre a désormais le droit à la reconnaissance de son diplôme pour accéder à la même profession dans un autre Etat membre. Le principe de base du système est donc clairement la reconnaissance de la qualification du migrant, l'exception étant la possibilité pour l'Etat membre d'accueil d'imposer des mesures de compensation. Ainsi, les disparités de formation pouvant exister entre Etats membres sont prises en compte et des mesures compensatoires prescrites aux candidats dont la formation est jugée trop différente de celle dispensée en France. C'est le cas, en particulier, pour la profession d'orthophoniste. Il apparaît que la formation pratique des orthophonistes-logopèdes en Belgique est substantiellement différente de la formation française dans la mesure où elle ne comporte en moyenne que 700 heures de stage au lieu de 1 200 heures. En tout état de cause, ces mesures compensatoires ne sont arrêtées qu'après un examen individuel des dossiers des demandeurs. Dans le cas où toutes les pathologies abordées dans la formation pratique française le sont dans la formation belge, même à un niveau quantitatif inférieur, il est accordé au demandeur une autorisation directe de l'exercice de la profession. Dans le cas contraire, il est demandé à l'intéressé de suivre des stages complémentaires. Ce traitement des demandes résulte d'une stricte application des directives européennes précitées.

 

Ecole de Logopédie de Liège

Ecole de Libramont

Institut libre Marie Haps (Bruxelles)

Université Libre de Bruxelles

Université catholique de Louvain

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
O
Bonjour Mimu,<br /> <br /> <br /> <br /> Votre commentaire amène une question très intéressante celle du ou des concours des écoles d'orthophonie.<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, la culture générale est pour moi une condition nécessaire, mais dans les concours d'orthophonie elle est souvent plus que légère. Et il me semble que la culture n'est pas quelque chose qui s'apprend bêtement, cela se cultive, s'enrichit mais ne se développe pas sur du vide. <br /> <br /> <br /> <br /> Il apparait que les concours sont presque tous différents et forts coûteux pour les étudiants car au coût de l'inscription, il faut souvent ajouter les frais de transports et d'hébergement.<br /> <br /> <br /> <br /> Je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de faire un seul concours ou même deux comme cela se fait pour l'internat en médecine. Cela permettrait à tous d'être "jugés" sur les mêmes critères et couterait bien moins cher aux futurs étudiants.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous évoquez également le grand nombre de candidats aux concours, en effet... Cela fait croire que le concours est hyper sélectif et serait difficile ce qui n'est pas vraiment le cas.<br /> <br /> <br /> <br /> Que le numerus clausus tienne compte du nombre de futurs praticiens formés à l'étranger me semble assez cohérent puisqu'il a pour but de réguler le nombre de praticiens qui exercent en France.<br /> <br /> Si on reprend votre argument, le numerus clausus pourrait être augmenté si la Belgique fermait ses portes aux étudiants français.<br /> <br /> Le numerus clausus est là surtout pour encadrer les dépenses de santé.<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin il convient de noter également l'attitude de corporations qui dans certaines régions bloquent plus ou moins la délivrance des équivalences aux nouveaux diplômés de Belgique.<br /> <br /> C'est un sujet que je ne connaissais pas il y a quelques mois, mais étant donné le nombre de témoignages reçus depuis, je crains que ce ne soit pas la France qui rejette ses diplômés de Belgique. <br /> <br /> On demande une liste de stages assez importantes pour valider le diplôme en France mais surtout des stages dans les domaines où les enseignements théoriques sont parfois d'une qualité plus élevée qu'en France. Et on ne demande pas de stages dans les domaines qui ont été moins développés au cours des études. <br /> <br /> C'est vraiment dommage.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui relève de votre dernier point, je constate depuis très longtemps la même aberration et je partage votre questionnement.
Répondre
M
Je suis toujours étonnée par la tournure que prennent les échanges entre professionnels formés en France et en Belgique, les querelles sur la validité et la qualité des formations... Il me semble que certains faits sont bien plus éclairants et appellent à la réflexion :<br /> <br /> - En ce qui concerne le concours lui-même : loin de moi l’idée que la culture générale soit inutile dans un concours, vive la Princesse de Clèves (n’en déplaise à M. le Président ;) ) ! Mais que penser de certains concours qui demandent seulement un apprentissage encyclopédique et une simple mise en mémoire de noms et de dates compilés dans des livres de révision de culture G ? Du fait du grand nombre de candidats qui passent les concours d’orthophonie, le savoir est souvent réduit à la compilation sans réelles co-naissance au sens étymologique du terme, sans compréhension et sans liens réalisés entre les apprentissages. Il faut donc se poser la question de la réelle pertinence de telles épreuves qui font plus des candidats des bêtes à concours savantes sans réellement prendre en compte les qualités requises pour exercer un métier paramédical. <br /> <br /> - Le numerus clausus est basé sur ce que je qualifierais de « fausse » logique dans la mesure où l’on considère que les rapports offres de soins/nombre de praticiens et dépenses de santé/nombre de praticiens sont linéaires. Alors oui, c’est vrai, le numerus clausus permet de contrôler le marché de l’emploi et d’éviter aux professions médicales et paramédicales de connaitre le chômage. Mais ce système poussé à sa limite et soumis aux pressions des lobbies et des syndicats professionnels entraine la création de pénuries de praticiens (prévues pour 2020 dans le cas des médecins). <br /> <br /> - Ensuite pour ce qui est du numerus clausus, il faudrait relever l’attitude pour le moins étonnante d’une France qui le calcule en fonction du nombre d’étudiants formés en Belgique… Cela représente autant d’étudiants en moins à former en France, sachant qu’une année d’études universitaires revient environ à 10 000 euros par étudiant… Ces étudiants que les orthophonistes et autres paramédicaux français considèrent comme des « fraudeurs de concours » qui contournent le système coûtent en fait beaucoup moins cher à ce même système !<br /> <br /> - Enfin pour élargir le sujet à une autre situation aberrante qui rejoint mon troisième point, j’aimerais souligner le fait qu’actuellement, entre 5000 et 6500 enfants et adultes français handicapés sont placés dans des établissements belges avec la bénédiction des autorités françaises qui préfèrent verser une bourse d’aide à ces familles plutôt que de fournir les moyens nécessaires à leur intégration et prise en charge en France… Pour plus d’informations à ce sujet je vous invite à consulter : http://informations.handicap.fr/art-infos-handicap-2012-811-4523.php. De quel côté se situe donc la « fraude » du système ?
Répondre
O
Mme Bidule,<br /> <br /> Il faudrait apprendre à décoder la valeur subjective du langage et l'interprétation qu'elle confère aux écrits et en particulier aux vôtres.<br /> <br /> En voulant vous défendre de ne pas avoir pu obtenir un concours d'orthophonie en France, vous vous êtes mis à écrire que la sélection existait au fil des études en Belgique et donc qu'en France elle se limitait à un concours de culture générale et vous nous avez écrit également que la culture générale ne servait à rien !!!<br /> <br /> Qu'une moyenne soit à 10 ou 12 ne change pas grand chose et d'ailleurs même rien puisque les critères de notation sont subjectifs. Mais je comprends qu'il soit rassurant qu'elle soit à 12 et que l'on pense que sa valeur est supérieure pour une simple moyenne et qu'on dénigre les concours !<br /> <br /> Si vous relisez mon post, vous verrez qu'en introduction j'évoque les étudiants français en général qui partent en Belgique puis je m'accentue logiquement sur la logopédie.<br /> <br /> Et il m'apparait de part mon expérience que cette question est transposable à tous les paramédicaux et même médicaux qui partent en Belgique.<br /> Et les critères de la Belgique sont les mêmes quelque soit le cursus suivi.<br /> <br /> Des études quel qu'elles soient ne sont pas le garant d'une capacité à être un éventuel professionnel compétent. Les études et les diplômes ne sont qu'une condition nécessaire et le concours par son oral en est une de plus et certainement plus nécessaire à condition que ces oraux soient réalisés par des personnes formées à ce type d'entretien ce qui n'est pas toujours le cas j'en conviens. Pour moi, ces oraux doivent être obligatoirement accompagné d'un entretien avec un psy. Notre profession le vaut bien !<br /> <br /> Mme Bidule, je comprends que vous ayez besoin de vous justifier, et de prendre du recul par rapport à votre cursus et votre reconnaissance mais je ne suis pas là pour cela.
Répondre
M
Vous en arrivez à tout mélanger. <br /> <br /> Je n'ai jamais remis en question la qualité des études d'orthophonie en France. Je dis juste que le concours est un moyen de sélectionner sur des critères qui n'ont pas de réels rapports avec la qualité du futur professionnel car vous semblez l'oublier. <br /> <br /> Je ne dis pas non plus que la sélection est aussi sévère en Belgique qu'en France (mais pour ça il faut relire mon précédent message). Je dis qu'il y a des critères de passage à l'année supérieure : il faut avoir 12 de moyenne et aucune note inférieur à 10 pour les Master de Logopédie. Cette face belge n'est pas comparable à la fac française : c'est un cursus valorisé, qui coûte 1000 euros à l'entrée pour les étudiants non boursiers. Comparativement aux concours français, il y a une Unité d'Enseignement qui est "maitrise de la langue française". <br /> <br /> Pourquoi faites-vous un lien entre le Master de logopédie (dont je vous parle) et les écoles d'infirmières ? Chaque cursus est différent et le juger sans comprendre son fonctionnement c'est un jugement abusif.<br /> <br /> Votre article est dévalorisant vis à vis des études belges et des étudiants français qui s'y réfugieraient et il informe mal son lectorat en omettant des informations, en insistant plus sur certaines, avec des petites piques (qaund vous dites, par exemple : "Je comprends un peu mieux la rancune de quelques anciens étudiants en logopédie quand ils critiquent les études auxquelles ils n'ont pu accéder !" Ah bon, ils critiquent ? qui ça ?)<br /> Et vous qu'êtes-vous en train de faire ?? Pourquoi un tel article de votre part ? Vous êtes vous remise en question sur une partie du contenu de cet article ?
Répondre
O
Donc selon Mme Bidule, les étudiants en orthophonie en France n'ont aucune sélection après le concours d'intégration... Or il me semble me souvenir (et ce malgré mon grand âge) que nous étions nous aussi obligés d'obtenir la moyenne à nos examens, que nous avions des notes éliminatoires... et même que le doublement n'était autorisé qu'une fois, que des étudiants voyaient leur mémoire de fin d'études refusés, que des stages n'étaient pas validés...<br /> <br /> Mais peut être que cela a changé...<br /> <br /> J'ai aussi des connaissances qui ont passé de nombreuses fois des concours d'IFSI (et actuellement il arrive qu'il y ait moins de candidats que de places à pourvoir) et qui se sont réfugiés en Belgique et en sont a leur 3ème doublement... mais c'est vrai malgré la largesse des concours des IFSI (20% des étudiants de 1ère année ne sont pas admis en 2ème en France) ils n'ont réussi aucun concours en France et sont en train de stagner en Belgique. La sélection y serait pourtant sévère.
Répondre
orthologo
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité