Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
orthologo
13 janvier 2012

Petit Jeu du VRAI ou FAUX...

Beaucoup de choses sont dites sur la réingénieurie des études, les lecteurs de ce blog, ont pu se faire leur propre idée en ayant accès à la plupart des documents sur le sujet.

N'étant pas affiliée à la FNO ni à la FOF, je n'ai donc aucun intérêt à vous mentir.

Mon but a toujours été d'ouvrir l'esprit de tous.

 

Questionnaire qui m'est arrivé par message privé et après vérification de tous les items je me permets de vous le diffuser...

Ce quizz permet de répondre rapidement à toutes les questions que vous êtes amenés à vous poser en lisant les courriers, mails, twitts etc alarmistes de personnes syndiquées qui semblent avoir beaucoup de temps à perdre.

La réforme empêchera les patients d'aller voir l’orthophoniste de leur choix => FAUX

  • Le décret d’actes, qui définit qui a le droit de faire quoi, n’est pas modifié.

  • L’orthophoniste praticien est une personne ressource, comme l’est aujourd’hui l’orthophoniste qui s’est spécialisé dans un domaine et que ses collègues appellent.

Le niveau M1 ça n'existe pas => FAUX

  • Dans toutes les filières universitaires il y a des M1 (droit, gestion… etc)

  • Cela donne un supplément important par rapport au niveau Licence, et donc d’accéder à un M2 en une seule année

Les orthophonistes font aujourd'hui 270 ECTS, soit 6700 heures => FAUX

  • Le texte qui régit la formation prévoit 2 840 heures de formation hors travail personnel (formation infirmière : 4 400 heures).

  • C’est une formation qui a longtemps durée 3 ans, que progressivement les universités ont étalé sur 4 ans pour des questions d’organisation.

  • Cela a permis aux universités d’ajouter des heures non prévues par la réglementation, en particulier des heures de travail personnel (heures de mémoire)

Dans les pays étrangers l'équivalent de l'orthophonie est de niveau M2 => FAUX

  • La formation des orthophonistes au niveau européen est très hétérogène.

  • 9 pays délivrent un diplôme unique en orthophonie, parmi lesquels seuls 4 reconnaissent une formation en 4 ou 5 années. La plupart des autres pays européens délivrent des formations pour lesquelles coexistent différents niveaux.

Il n'existe pas d'autres paramédicaux à 2 niveaux => FAUX

  • La formation infirmière a déjà deux niveaux (spécialité IADE, IBODE et puer)

  • Les kinés auront deux niveaux.

  • Le développement des paramédicaux praticiens, préconisé par le rapport Hénart, est demandé par les soignants, car ça élève les formations vers le haut.

Les orthophonistes sont des généralistes, qui font tous la même chose => FAUX

  • Un chanteur d’opéra va voir un orthophoniste spécialisé dans la voix chantée. Le chanteur amateur de chorale peut aller chez un orthophoniste polyvalent.

  • Certains sont connus pour s’être formés aux troubles envahissants du développement, dans l’autisme, etc…

Le M1 ça ne permet pas de faire de la recherche => FAUX

  • M1 ça représente 240 ECTS.

  • 1 ECTS = 25 à 30 heures de cours selon les standards européens

  • Donc 240 ECTS ça représente un potentiel de 6200 et 7000, c’est largement suffisant pour aborder la recherche, comme dans les autres disciplines universitaires.

Les orthophonistes font déjà des formations d'approfondissement, il y en a qui se spécialisent => VRAI

  • Les orthophonistes le disent eux-mêmes, ils font déjà plein de formations complémentaires.

  • Les orthophonistes approfondissent des champs de leur choix, et c’est normal de la part d’une profession mature. Ça n’enlève rien aux orthophonistes traditionnels.

Obtenir une formation socle en Master 1, c'est une chance, ca permet d'accéder plus facilement à toute une série de masters2 => VRAI

  • En une seule année, les orthophonistes pourront accéder à toute une série de M2, dans leur champ ou dans des champs proches (Master 2 de Psychologie).

Développer les pratiques avancées, c’est demandé par les paramédicaux => VRAI

  • les pionniers paramédicaux demandent à ce que les professions étendent leurs champs de compétences en prenant des activités jusque là réservées aux médecins.

  • Ça permet de ne plus cantonner les paramédicaux à leur rôle traditionnel, autour du soin direct prescrit, mais peuvent devenir gestionnaires de réseaux de soin par exemple

Les paramédicaux praticiens, selon le rapport Hénart, seront des nouveaux métiers, qui auront notamment des compétences médicales => VRAI

  • Ils ne viennent pas en concurrence avec les autres professionnels.

  • Ils offrent des débouchés à ceux qui veulent exercer différemment.

Si les orthophonistes ne veulent pas que l’on crée des M2, on n’en fait pas => VRAI

  • Les masters, on les crée avec les professionnels du secteur.

  • Les médecins souhaitent que soient créés des M2, mais si les orthophonistes n’en veulent pas, les masters ne se créeront pas.

Publicité
Publicité
Commentaires
O
@Ortholili,<br /> <br /> <br /> <br /> La culture générale n'est effectivement pas un jeu de TF1 ! (Sourire).<br /> <br /> Mais au passage, Besançon est une très belle ville et il y a tellement d'autres questions à poser sur elle, cela nous démontre la bêtise et le manque de culture de ceux qui posent les questions... Non ?
Répondre
O
@Ortholili,<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les écoles d'orthophonie, l'ouverture est souvent limitée par le fait de la main mise de la FNO sur l'enseignement et sur les postes d'enseignants. Il y a des écoles où il est quasiment impossible d'enseigner si l'on n'a pas la carte de la FNO. Il y a des écoles où l'on se donne l'alibi de quelques enseignants FOF pour encore plus enfermer car ces enseignants ne peuvent s'exprimer librement dans leur cours, il ne faut surtout pas ouvrir l'esprit des étudiants.<br /> <br /> Transmettre... Oui mais me battre pour pouvoir transmettre Non... Je n'ai pas que cela à faire et mon travail actuel me passionne déjà beaucoup pour que je m'investisse dans de tels combats puérils.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que la faculté à se questionner n'a pas grand chose à voir avec la formation initiale. J'ai toujours un esprit curieux et suis toujours en recherche, en questionnement et si la formation y était pour quelque chose, nous serions comme la majorité.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du morcellement que vous évoquez si justement. Il existe parfois dans des services de pédopsychiatrie... Je pense que cette réflexion sur la globalité du Sujet est en nous et c'est parce que nous l'avons, que nous sommes dans l'humanisme (au sens philo) que nous nous posons les questions, que nous osons affronter l'autre malgré ses différences, ses réticences etc... et pas parce que nous avons suivi telle ou telle formation.<br /> <br /> <br /> <br /> La spécialisation pour moi s'explique déjà par nos choix personnels, nos peurs ou autre... et aussi parce que très vite nous nous rendons compte que la « polyvalence », l'orthophonie « généraliste » ne nous permet pas de creuser comme nous le souhaiterions et au bout d'un moment, on frôle la frustration de ne pouvoir accompagner comme on l'aimerait l'autre. <br /> <br /> C'est une confrontation à nos propres limites (temps, intellectuelles, affectives etc...)<br /> <br /> C'est pourquoi, il me semble illusoire l'idée d'une orthophonie généraliste sans pour autant croire que la spécialisation puisse être morcellante. <br /> <br /> On peut très bien se spécialiser chez les enfants, les adultes...<br /> <br /> La spécialisation ne nous empêche pas d'être.<br /> <br /> Je connais des gens qui bien que généraliste n'ont aucune idée que le trouble n'est peut être qu'un symptôme et il ne leur viendrait pas à l'idée de le respecter ou encore d'essayer de comprendre comment il s'inscrit dans la dynamique du Sujet.<br /> <br /> <br /> <br /> La Nomenclature n'est-elle pas morcellante... ? Que je suis heureuse de ne pas avoir à m'y confronter.<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, nous évoluons et sans cesse nous nous reposons des questions et je pense que c'est une nécessité pour l'orthophonie. Mais combien... t’astreignent à cela ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tout comme vous je suis passionnée (cela est une lapalissade quand on a parcouru ce blog...), je passe également beaucoup de temps dans mon travail et ces à côtés mais j'en ai besoin pour continuer à penser, à construire et à accompagner les patients et les équipes dans lesquelles je travaille.<br /> <br /> <br /> <br /> PS Elles sont rares les orthos qui acceptent de communiquer avec les CMP et de là à s'y rendre, c'est une exception...
Répondre
O
Ps: Je suis d'accord avec vous et MD sur le contenu du concours qui devrait être revu! Apparemment, c'est prévu! Mais dans combien de temps? <br /> <br /> Dans ma promo, environ 15 élèves n'ont pas été au bout de la formation. Ce concours ne réflète pas les compétences nécessaires pour entamer le cursus d'orthophoniste. <br /> <br /> La culture générale fait partie effectivement d'une composante importante (mais pas la seule à mes yeux). Toutefois, je tiens à dire que dans un concours que j'ai passé, il y a 7-8 ans, dans les épreuves de culture générale, j'avais aussi des questions absurdes du type "Parmi ces noms de rue, cocher celles qui existent dans la ville de Besançon?". "Classez ces vins selon leur département". et j'en passe! Y a quand même des choses plus importantes à évaluer à mon avis!
Répondre
O
Bonjour, <br /> <br /> Orthologo, je vous ai lu attentivement et regardé quelques anciens messages. Je répondrai donc à plusieurs de vos messages. Votre blog est intéressant et soulève des questionnements sur notre profession. <br /> <br /> <br /> <br /> Dommage que la formation initiale n’ait pas répondu à vos attentes. Vous n’êtes malheureusement pas la seule. En parlant encore récemment avec des collègues anciennement mais aussi fraîchement diplômées, elles regrettaient aussi le manque d’ouverture de leur école. <br /> <br /> Concernant les stages, nous avions la possibilité de les effectuer en 3e année de fin mars à fin juin (environ 3 mois) en France mais aussi à l’étranger (Canada, Madagascar, Congo, etc). Nous étions libres de choisir nos lieux de stage. L’école nous préconisait d’ailleurs d’opter pour des stages variés afin d’éveiller notre curiosité. J’ai vu dans un autre post que vous aviez du vous battre pour obtenir les stages de votre choix. Vous avez eu raison défendre ce qui vous semblait être important à vos yeux. Notre école, à ma connaissance, n’a jamais refusé un stage à une étudiante. <br /> <br /> <br /> <br /> Environ 160 enseignants participent à l’élaboration de notre programme pédagogique. Le but est d’offrir aux étudiants un enseignement diversifié où chaque professionnel apporte sa sensibilité et ses connaissances. Certains professeurs ne sont pas d’accord entre eux et ne partagent donc pas le même point de vue. Et c’est ce qui a rendu ma formation intéressante. Bien évidemment que la formation est loin d’être exhaustive. Elle nécessite d’être toujours améliorée. Mais je pense que pour donner envie aux futurs orthophonistes de continuer à se former et à apprendre, il est nécessaire que les enseignants soient passionnés et donnent envie d’approfondir le sujet. Je vous invite d’ailleurs à partager aussi votre point de vue et de transmettre vos connaissances dans les différentes écoles si vous pensez que cela est négligé. <br /> <br /> <br /> <br /> Comme vous le dîtes si bien, il est dangereux de réduire le patient à sa pathologie. Notre profession n’est pas un protocole applicable à tous. Il est un cheminement entre le professionnel, son patient et son entourage. Nous sommes bien d’accord là-dessus. Mais pour cela, il faut pouvoir accéder à une ouverture d’esprit et à des courants théoriques variés. Les formations continues, coloc, et nos lectures nous permettent de nous adapter au fur et à mesure de notre pratique. Cependant, je suis convaincue que la formation initiale doit elle-aussi participer à cette ouverture d’esprit et nous permettre de nous questionner.<br /> <br /> <br /> <br /> Comme vous l’avez compris, je suis effectivement contre la spécialisation excessive. Mais je comprends le fait d’avoir des sensibilités pour certaines prises en charge et pour d’autres moins. Je suis orthophoniste en milieu rural. Ma patientèle vient parfois de loin et très diversifiée. La spécialisation dans un domaine en particulier me paraît dangereuse dans ma conception de ce qu’est l’orthophonie. Elle morcèle le patient. N’avez-vous jamais vu de patients IMC sourds avec des problèmes pédopsychiatriques ? Sans une approche personnalisée du patient, il n’est pas possible de bien rééduquer. C’est mon point de vue. J’ai travaillé au début dans une structure (auprès d’enfants sourds) et j’ai choisi d’arrêter car le patient était vu parfois par 2 ou 3 orthophonistes différentes car chacune était spécialisée (en langage oral, en langage écrit, en dyscalculie, en troubles oro-faciaux etc). Leur spécialisation ne leur permettait pas d’appréhender le patient dans sa globalité comme un individu à part entière.<br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, certains n’ont pas que des troubles objectivables et organiques, leur origine peut être multifactorielle. Je ne vois pas comment soigner un patient sans le voir dans son ensemble. <br /> <br /> <br /> <br /> Vous dites que vous n’étiez pas obligés de suivre tous les cours et qu’une étudiante a pu valider son diplôme en n’ayant jamais été présente. Cela est peut-être possible dans certaines écoles. De notre côté, pour valider notre diplôme, il n’était pas possible d’être absents plus de 5 fois/an par module (y compris maladie). Certaines personnes, notamment des femmes enceintes, ont dû « redoubler » pour valider leur année. <br /> <br /> D’ailleurs, je ne vois pas comment on peut apprendre, notamment certaines techniques de manipulation en déglutition par exemple, avec les IMC ou les polyhandicapés, sans assister au cours. Mais ce n’est que mon avis. Je donne cet exemple mais dans bien des domaines, les connaissances ne s’apprennent que par écrit mais aussi par observations et par la mise en situation (essai-erreur). <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai moi aussi dû travailler pour financer mes études et j’ai travaillé tous les weeks-ends et même parfois la nuit dans un domaine totalement différent de l’orthophonie (j’étais notamment fermière pendant les 7 années de mes études) et effectivement, je suis d’accord avec vous, ces à-côtés nous permettent d’avancer. J’ai voyagé dans le cadre de mes études à l’étranger. Avant d’entamer mes études d’orthophonie, j’ai validé une licence de psychologie (entre parenthèse, ma licence m’a exigé bcp moins de présence en cours et de travail personnel). J’ai réussi mes études d’orthophonie dans les 4 années imparties mais j’avoue que n’étant pas un super génie ou n’ayant pas un don inné pour l’orthophonie, les cours et les TD ne me suffisaient pas. J’avais besoin d’approfondir en faisant des recherches et des lectures sur le sujet. J’ai expérimenté auprès d’enfants tout-venant certains bilans ou certains exercices. Ceci prend du temps (d’où les 4-5 heures de travail personnel journalier. Bien évidemment, c’est une moyenne !) Vous avez peut-être eu « la chance » de comprendre et de réinvestir immédiatement vos cours, félicitation à vous ! Moi j’ai eu besoin de temps, de lecture et relecture, d’expérimentations multiples, etc. Et j’en aurai toujours besoin. <br /> <br /> <br /> <br /> J’affirme haut et fort de ne pas être l’orthophoniste parfaite et au grand jamais je ne souhaiterais l’être. D’ailleurs, les patients ont libres choix de leur praticien. J’explique comment je travaille aux patients et à leur famille. S’ils ne sont pas contents, ils ont le choix de consulter ou d’avoir l’avis d’un autre collègue. Certains patients (très faible minorité) râlent parce que je suis régulièrement en formation. Je les informe de ma démarche. Après, je leur laisse leur libre arbitre. C’est à eux de voir ce qu’ils attendent d’une orthophoniste. <br /> <br /> <br /> <br /> Effectivement, je suis très TRES loin des 35 heures entre mes consultations, mes formations, mes lectures et mes engagements bénévoles (prévention et informations dans les crèches, écoles et maison de retraites, les équipes éducatives à raison d’une à deux par semaine, les rencontres avec les autres partenaires médico-sociaux dans les CMP, les CAMSP, etc). Je débute dans la profession et m’investit à fond dans mon métier (à tort ou à raison). Je suis juste une passionnée ! Ce que je partage aujourd’hui est mon point de vue actuel. Ma façon de travailler et de penser évoluera sans cesse au cours de ma carrière. Nous avons un métier en perpétuelle évolution !
Répondre
J
En effet, cet aspect du concours est la première marche vers la scolarisation de la pratique orthophonique.
Répondre
orthologo
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité